WILLOW
— Pour quelqu’un qui n’a que deux sacs de vêtements, tu as un sacré paquet de sex-toys.
Rob avait insisté pour porter mes deux sacs de voyage de chez Nathalie Shefield à chez lui, pour les emporter directement dans sa chambre. Moi, je l’aidai seulement à ouvrir la porte d’entrée. Il laissa tomber un sac par terre et l’autre sur le lit en face de lui, puis il ouvrit la fermeture éclair et jeta un regard à l’intérieur. Il savait ce qui s’y trouvait, car c’était lui qui les y avait mis, s’assurant qu’ils rejoignent leur nouvelle demeure : le tiroir de sa table de chevet.
Je le suivis et l’admirai, sur le seuil de la chambre.
La véritable Nathalie comptait venir dans le Montana un jour. Je lui avais parlé alors que nous concluions l’enquête contre Jett Markle. Elle avait prévu de rentrer plus tôt, mais j’ignorais ce qui avait changé. Tout ce que je savais, c’était que ce n’était pas ma maison. Mon appartement sans âme de Phoenix attendait que je le vide, mais je n’étais pas pressée.
Ma place était ici. Avec Rob.
Mes doigts se posèrent sur la marque à mon épaule. Elle était complètement guérie, la morsure de revendication, mais il restait une petite cicatrice.
Rob grognait chaque fois qu’il la regardait. Puis, il me sautait dessus.
— J’ai des besoins, répliquai-je en songeant à la façon dont il les comblait, à présent.
Son regard croisa le mien et le soutint. Torride. Plein de désir. Leur lueur jaune m’apprenait qu’il avait envie de moi.
— Désormais, c’est à moi de les combler, dit-il. Pas à ces jouets.
Il sortit un petit vibromasseur et le brandit.
Je haussai les épaules et il plissa les yeux.
— Pourquoi ce haussement d’épaules ?
— J’aime bien mes jouets.
Il plia le doigt pour me faire signe d’approcher. L’atmosphère changea dans la pièce, comme si une tempête estivale passait par là, chargeant l’air d’électricité.
Je me dirigeai vers lui et attendis les instructions suivantes. Je savais que ça allait être génial. Il était dans notre chambre, un sex-toy à la main. Comment aurait-ce pu être décevant ?
— Colton et Marina ne sont pas là. On est seuls ici, toi, moi, et ça.
L’appareil se mit à vibrer entre ses doigts. Je ne pus m’empêcher de me lécher les lèvres.
— Il y a la réunion de la meute, tout à l’heure.
Il jeta un regard au réveil près du lit.
— Dans quatre heures. Combien d’orgasmes je peux te donner avant qu’on y aille, tu crois ?
Mon sexe se contracta et mon clitoris se mit à fourmiller à cette idée.
— C’est un pari ? lui demandai-je en me souvenant de la dernière fois que nous en avions fait un.
Il haussa légèrement les épaules.
— Pas du tout.
Il éteignit le vibromasseur et le jeta sur le lit. Puis il tourna toute son attention sur mes vêtements et s’employa à me les enlever.
— Je vais bien m’occuper de toi, mon ange. Je vais tellement bien te baiser que tu sentiras mon sperme couler entre tes jambes pendant la réunion.
Oh putain, ses mots cochons. J’étais déjà toute mouillée pour lui.
— Tout le monde me sentira sur toi et saura ce qu’on a fait, dit-il sans cesser de s’activer jusqu’à ce que je sois complètement nue.
— Ils te regarderont et sauront que tu es une compagne satisfaite. Bien baisée. Bien aimée. Maintenant, allonge-toi sur ce lit et écarte les jambes.
Oui, chef.
Je rampai sur le lit.
Alors que je me mettais en position, sa main s’abattit sur mes fesses. Je m’interrompis et le laissai me fesser encore un peu. Ça m’excitait. Tellement fort, et il le savait très bien. Ce n’est qu’une fois les fesses brûlantes et, pleine de désir que je me laissai tomber sur le lit et roulai sur le dos pour lui obéir.
Je le regardai se mettre tout nu.
Mon compagnon était superbe. Viril. Dans la force de l’âge. Je prenais la pilule, mais j’étais persuadée que son sperme serait plus fort que tout.
Il monta sur le lit, et son sexe rebondit de haut en bas entre ses jambes.
— Compagnon, dis-je alors qu’il ramassait le vibromasseur, l’allumait et le plaçait contre mon clitoris.
Je gémis et me tortillai contre le jouet.
— Oooooh. Oui. Oh oui.
Il grogna lorsque je jouis en quelques secondes.
— Compagne, dit-il d’une voix rauque.
Il me fit rouler sur le ventre. Il plaça de nouveau l’appareil contre mon clitoris, puis plaça son membre contre mon entrée et me pénétra.
— Oh la vache ! m’écriai-je.
— Ouais ? T’aimes ça, mon ange ?
— Oh la vache, oui, scandai-je alors qu’il allait et venait en moi, m’emplissant de son épaisse virilité tandis que le vibromasseur stimulait mes zones les plus érogènes. Je me frottais au jouet au rythme des coups de reins de Rob. Alors qu’il m’emplissait. M’étirait.
— C’est comme ça que tu aimes ça ?
— Oui. Oh, Seigneur, oui, l’encourageai-je.
Il alla plus vite, plus fort, et son bassin claquait contre mes fesses échauffées alors qu’il me revendiquait.
— Ensuite, on l’essaiera dans ton cul, me promit-il. Ou dans ta chatte pendant que je te sodomiserai.
Ses paroles salaces me firent perdre tous mes moyens. La chaleur s’empara de moi. Je fondis de l’intérieur et je jouis, enserrant son membre, le faisant rugir et aller et venir plus vite, plus fort, jusqu’à ce que lui aussi atteigne l’orgasme.
— C’est bien, rouquine, dit-il, employant le nouveau petit nom qu’il me donnait.
Son souffle balaya mon cou alors qu’il s’allongeait sur moi et se mettait à aller et venir avec douceur, cette fois.
Une onde de choc me traversa, et je me contractai de nouveau sur lui.
— Je vais te baiser tellement fort que tu vas perdre la tête, mon ange. Et ensuite, je te baiserai à nouveau.
— Oh, oui, bredouillai-je, déjà toute chose.
Il parcourut mon cou de baisers.
— Je t’aime.
Il ponctua ces mots d’un autre coup de reins, et je gémis.
— Tu es tout pour moi, dis-je.
Et c’était la vérité. J’avais laissé toute ma vie derrière moi pour être avec lui, et cette décision me semblait toute naturelle.
J’ignorais ce que me réservait l’avenir, mais je savais que ma place était ici. Au ranch Wolf. Avec l’alpha de la meute. Mon compagnon.
Mon tout.