Je glousse lorsque Gio me fait franchir le seuil dans ses bras.
— Je crois que tu es censé attendre qu’on soit mariés pour ça, non ?
— Vraiment ? Oh, et puis zut. Je peux te porter quand j’en ai envie. Et tu sais pourquoi ?
— Parce que je t’appartiens ? susurré-je.
Ce qui entraînait ma résistance autrefois est maintenant un véritable appel à la reproduction. Il me suffit de l’entendre, ou qu’il m’ordonne de le dire, pour mouiller ma culotte.
— Parce que tu portes ma bague. Ce qui fait que tu es à moi.
Il traverse la cuisine sans me reposer au sol.
— Prends une bouteille de vin, mon ange, dit-il en m’approchant du cellier réfrigéré.
Je choisis un muscat pour accompagner le dessert et j’attrape le tire-bouchon dans un tiroir lorsque nous passons devant.
— Comment on va porter les verres ? demandé-je en riant.
Je n’ai plus de mains libres et les siennes me soutiennent.
— Tiens, attends.
Je serre la bouteille entre nos deux corps et tends la main vers le meuble. Il me rapproche et je prends deux petits verres à vin.
— J’aimerais que tu me poses par terre pour que je nous prépare une assiette de fromage et de fruits, lui dis-je.
— Non, je te garde.
Je lève la tête vers ses magnifiques yeux bruns. Mon homme obstiné, aussi incroyable que farouchement possessif. Dire que j’ai failli tout faire foirer avec lui.
Il me porte dans la chambre. J’estime toujours que c’est sa chambre, même si j’ai emménagé ici après que les choses ont mal tourné avec Nonno. On s’est réconciliés, depuis, mais il m’a fallu du temps pour lui pardonner. Surtout quand je pense que je suis passée à côté de tout ça.
Je suis tellement heureuse avec Gio. Quand je lui ai enfin ouvert ma porte, que je me suis autorisée à accepter ce qu’il avait à m’offrir, j’ai découvert que son affection était sans limites. Il est constamment dans le don avec moi : argent, tendresse, temps, cadeaux, sexe. Il est toujours présent auprès de moi.
Avec lui, j’ai l’impression que tout est possible. Comme ouvrir le Giovanni’s, par exemple ‒ oui, c’est moi qui ai insisté pour qu’on l’appelle comme ça. Je tenais à l’honorer de cette manière, même s’il trouve ça un peu gênant.
Gio débouche le vin pendant que je déboutonne sa chemise. Je passe les mains sous son maillot de corps pour caresser les muscles fermes de son torse. Après avoir rempli nos deux verres, il tend le sien vers moi.
— À nous deux, et plus encore.
— Plus de quoi ? demandé-je en riant.
— Plus de tout. Plus de nous. Plus de restaurants. Plus d’aventures. Et ce voyage en Italie ? On pourrait y aller en voyage de noces. Ou mieux, on pourrait même se marier là-bas.
Mes yeux s’embuent comme chaque fois que je prends conscience qu’il compte vraiment réaliser tous mes rêves.
— À plus encore.
Je parviens à ne pas bredouiller, approchant mon verre du sien pour trinquer. Après la première gorgée, il me l’enlève des mains et le pose sur la table de chevet.
— Comme se fait-il que tu sois toujours habillée, mon ange ?
Je baisse la fermeture éclair de ma robe et la retire.
— Non, regarde.
Il tire sur les bretelles de mon soutien-gorge et les fait claquer.
— Et ça, c’est quoi ?
Je m’empresse d’enlever mon soutien-gorge et ma culotte. Bien sûr, il est encore tout habillé, comme toujours dans ce jeu de pouvoir qu’il aime entretenir.
— C’est mieux ?
— Bien mieux, répond-il en me poussant en arrière pour s’avancer sur moi, ramenant mes genoux vers le haut pour mieux m’écarter les cuisses. Joue avec tes tétons, ordonne-t-il avant de baisser la tête avec un coup de langue.
— Ah… oh…
Je soupire des syllabes de plaisir tout en me trémoussant sous sa langue. Il passe plusieurs fois sur mon clitoris avant d’enfouir sa langue entre mes replis intimes.
— Gio.
Je lui agrippe les cheveux et l’énorme diamant à mon doigt reflète la lumière. Je ne suis toujours pas habituée à son poids, à son volume et à ce qu’il signifie.
C’est bien réel.
Je ne dois pas l’oublier.
Gio me pénètre avec sa langue, puis la fait tournoyer à nouveau sur mes lèvres. Quand il aspire mon clitoris, je gémis et lui tire les cheveux.
Il relève la tête.
— Je t’ai demandé de faire quelque chose avec ces mains, il me semble, mon ange.
Je ramène aussitôt mes mains sur ma poitrine et me pince les tétons. Il secoue la tête, feignant la déception.
— C’est l’heure de la punition.
La vague de désir qui me submerge est immédiate. Je cligne des paupières alors que des frissons d’excitation embrasent la surface de ma peau.
Gio me retourne, une main sur ma hanche, et se penche sur moi pour me mordre les fesses.
— Aïe ! m’écrié-je, même si ça ne me fait pas mal.
J’agite les jambes comme pour lui donner des coups de pied.
En réaction, il me coince les deux mains derrière le dos et commence à me donner la fessée. Je me tortille sous le plaisir d’être retenue captive et de recevoir sa punition. Au début, c’est un peu douloureux et je tressaille sous sa paume, mais une fois que mes fesses se réchauffent, chaque claque devient plus agréable. Mon excitation ruisselle entre mes jambes.
— Gio, dis-je dans un souffle. J’en veux plus.
— C’est d’une bonne baise que tu as besoin, bébé ?
— Oui.
J’entends le froissement de son pantalon qui s’ouvre.
— Tant mieux, parce que j’ai vraiment besoin de te prendre. Ce sera brutal et dur.
— Oui ! Brutal et dur. S’il te plaît.
Il ricane en passant son gland dans ma moiteur.
— Je n’utilise pas de protection, mon ange, déclare-t-il alors qu’il s’enfonce, m’arrachant un gémissement de satisfaction. Tu vas me donner des bébés ? Parce que je veux la totale avec toi. Plein de petits Tacone qui courent partout.
Le plaisir explose dans ma poitrine. Moi qui pensais attendre au moins mes trente ans pour fonder une famille, travailler sur ma carrière. Maintenant, je ne veux plus attendre. Moi aussi, je veux la totale.
Je me cambre pour laisser Gio s’enfoncer, savourant la sensation de son bassin qui vient claquer contre mes fesses à chaque coup de reins.
— Putain, Marissa, tu es tellement bonne.
Il continue, si vigoureux qu’il doit me tenir l’épaule pour m’empêcher de glisser sur le lit.
— Ton petit corps chaud me fait bander en permanence. Tu sais dans quel état j’ai passé le dîner en te regardant dans cette robe sexy qui dévoilait toutes tes courbes ?
Je gémis.
— Tu es tellement mouillée pour moi. C’est très bien.
Il me baise plus fort, maintenant, et je dois lever les bras pour me retenir à la tête de lit.
J’écarte les doigts et admire le caillou à mon annulaire gauche.
— J’aime te baiser alors que tu portes ma bague, bébé. Tu sais ce que ça veut dire ?
— Que je t’appartiens, soufflé-je, hors d’haleine.
— Non, que je t’appartiens, mon ange. Les hommes Tacone ont de nombreux défauts, mais nous sommes fidèles à nos femmes. Notre père nous a bien éduqués. Il faut traiter sa femme comme de l’or.
Mes yeux sont à nouveau humides et j’étouffe un autre cri.
Gio empoigne la tête de lit au-dessus de moi tout en redoublant de force. Il me pilonne comme un marteau-piqueur, répétant ses promesses à mes oreilles.
— Gio, hoqueté-je.
Je n’ai rien de spécial à dire. En fait, je veux juste remercier Dieu pour cet homme.
— Gio.
— Putain, oui ! rugit-il au moment de l’orgasme.
En même temps, il passe la main entre nous et me pince vivement un téton, me faisant basculer. Je jouis à mon tour, sombrant dans une intense béatitude alors que des vagues successives de plaisir m’envahissent.
Quand le feu d’artifice cesse enfin et que je redescends lentement, Gio se laisse tomber à côté de moi et entrecroise ses doigts avec les miens pour mieux tourner et orienter ma main à différents angles. Le diamant brille et scintille de mille feux, dans toutes les directions.
— Elle est magnifique, dis-je à mi-voix. Je l’adore, Gio.
— Je pensais que tu trouverais la pierre trop grosse.
— C’est vrai, dis-je en riant. Mais elle est parfaite.
— Vraiment ?
— Oui, parce que c’est toi qui l’as choisie. C’est la bague que tu voulais que je porte. C’est ton cadeau. Pour moi, c’est ce qui la rend si parfaite.
Gio m’embrasse sur le front, le nez et les lèvres.
— Je t’aime, Marissa.
— Je suis à toi, Gio. Tu possèdes tout de moi : mon cœur, mon corps et mon âme. Je t’aimerai toujours.
Il pose la main sur ma joue et je m’y blottis, sous son regard émerveillé.
— À nous deux, et plus encore, chuchoté-je.
— Plus encore, répond-il en écho.