Épilogue bonus
Taisha
J’essuie une larme pendant que Drayk se prépare pour partir pour une autre mission. Elle est vitale – et excitante. Lui et Tarak sont envoyés pour acheter ou voler – peu importe ce qu’il faudra – l’aîné de Bayla. En utilisant les données que l’on a dérobées, on a pu localiser la fille. La récupérer maintenant est devenu urgent parce qu’elle est possédée par des reproducteurs et qu’elle est presque en âge d’être transférée dans des fermes pour bébés.
— Taisha, gronde-t-il doucement en prenant mon visage entre ses mains tout en essuyant du pouce une nouvelle larme. Tu es si émotionnelle.
Je ris.
— Je sais. Je ne peux pas m’en empêcher. Tout me donne envie de pleurer dernièrement.
Il pose une paume sur mon ventre rond et il le caresse avec un respect qui m’en fait verser d’autres.
— Tu n’as pas peur pour moi, hein ? Je vais revenir dans quelques rotations planétaires.
— Oui, j’en suis consciente. J’ignore pourquoi je sanglote. Tu vas seulement me manquer, c’est tout.
Il remonte mon menton et effleure mes lèvres des siennes.
— Ma douce petite compagne.
Je l’embrasse en retour, je souhaite en avoir plus.
Mais il semble vouloir parler.
— Pourquoi tu penses que la grossesse rend les humains si émotifs ?
— Je crois que c’est pour savoir ce que c’est d’être un bébé, je réponds. J’ai de plus en plus l’impression d’en devenir un. J’ai envie de pleurer quand j’ai faim. Quand je suis fatiguée, quand tu ne me touches pas assez.
Drayk lève un sourcil.
— Tu as besoin que je te touche plus ?
Je rougis.
— Toujours. C’est l’autre souci. Je n’en ai jamais assez. Je saisis sa tunique dans mon poing et l’attire vers moi.
Il sourit.
— Vraiment ?
Il glisse son avant-bras sous mes fesses et me relève pour mettre mes jambes autour de sa taille. Mon ventre se faufile tout juste entre nous.
Je glousse.
— Je ne passe pas !
— Je vais m’en occuper, promet-il en faisant descendre mes hanches sur la table et en m’étendant.
Je bourdonne d’impatience. Il soulève mes chevilles pour les poser sur ses larges épaules.
Drayk retire ma culotte et caresse de son pouce la longueur de ma fente, avant de l’enfoncer dans mon entrée.
Ma tête retombe sur la surface plane. Je suis déjà en extase. C’est comme si mon corps était fait pour Drayk. Il a seulement à me toucher pour me faire sienne.
— Tu es prête pour moi, dit-il en riant tout en libérant son érection.
— Je te l’ai dit !
Il ne prend pas son temps – j’en remercie les étoiles. Il m’assène des coups de reins tout de suite. Profonds. Je crie de plaisir.
Il me saisit par le devant de mes cuisses pour m’empêcher de glisser loin de lui lorsqu’il me fait l’amour et que son bas-ventre percute mon derrière en de délicieuses fessées.
— Plus, je geins.
— Je vais t’en donner plus, m’avertit-il avec des va-et-vient courts et rapides.
Je gémis plus.
— Oui, Drayk. S’il te plaît.
— S’il te plaît, petite humaine. Que je te prenne plus fort ? Très bien.
Et il s’exécute. De plus en plus fort au point que ma vision se floute. La pièce tourne. Mes cris la remplissent. Je suis étourdie, prête à exploser. J’en ai terriblement besoin. J’en veux plus. Je veux tout.
— S’il te plaît, Drayk, je le supplie, même s’il me donne déjà tout.
Il ne me faut rien de plus que lui.
— Bordix, Taisha, grogne-t-il. Taisha. C’est si bon. J’aime être en toi. Tu es chaude, humide et accueillante.
Je ris à travers mes gémissements. C’est drôle d’entendre mon Zandian si sérieux parler sans queue ni tête pendant l’amour.
Il pose son pouce sur mon clitoris et je hurle son nom en m’abandonnant. Je perds le contrôle.
Il crie aussi et donne de plus puissants coups de reins.
Mes yeux se révulsent, mon sexe se resserre et j’explose dans un orgasme. Drayk jouit avec moi, et je pourrais jurer que son sperme arc-en-ciel me remplit, me brûle. Me marque.
Lorsque je retrouve la vue, je soulève mes paupières pour regarder mon grand et glorieux guerrier. Les siennes sont fermées et il émet un ronronnement de contentement. Il donne un dernier coup de reins, ajustant mon bassin parfaitement contre le sien. Quand il ouvre les yeux, il sourit et se penche pour m’embrasser entre les seins. Mon cou. Mes lèvres.
— Je t’aime, petite compagne. Tu vas me manquer aussi.
Je sens à nouveau les larmes monter et je ris quand il gémit.
— Assure-toi de ramener cette enfant, dis-je férocement en m’asseyant.
Drayk m’aide à me remettre sur pieds, il me tend ma culotte pour que je puisse la renfiler.
— On le fera. Promis.
— Et soit prudent.
— Toujours, ma belle. Et prends soin de notre petit guerrier.
Il tient mon ventre à deux mains.
Je souris.
— Je le ferai.
— Il fera de grandes choses pour Zandia.
Je glousse.
— Comment tu peux le savoir ?
— Regarde ses parents. Il sera définitivement le plus magnifique métis de la planète.
Il berce ma tête entre ses mains et oriente mon visage pour un baiser.
Je pousse, d’un air joueur, son torse plein de muscles.
— Tu es modeste, hein ?
Il me caresse la joue avec le pouce.
— Oh, ce n’est pas grâce à moi. Mais à toi.
Il passe son doigt sur ma lèvre inférieure.
— Je parie qu’il sera plus Zandian que tous les métis.
— Pourquoi ?
— La couleur de ta peau. Elle est si foncée. Mélangée avec la mienne, je suis certain que ce sera la plus belle teinte violette qu’on ait vue. Sombre et riche.
— Prune, dis-je en nommant un fruit d’origine terrienne que Lamira fait pousser ici.
— Oui, prune, acquiesce-t-il. Les femelles humaines vont se battre pour l’avoir.
Je ris en le bousculant à nouveau.
— Je me moque s’il sort orange. Je veux seulement un bébé en santé.
— Il le sera.
Drayk me regarde avec tendresse. J’ai encore envie de pleurer.
— Vois comme sa mère est forte.
Son communicateur sonne et il sourit.
— Tarak doit se demander où je suis passé. Je dois filer, petite compagne. Sois gentille. Je t’aime.
— Je t’aime Drayk.
Il m’embrasse encore une fois et je soupire de contentement quand il part. Le bonheur m’enveloppe comme une chaude couverture de bébé.
